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Pôle Pied/Cheville

Hallux valgus ou Oignon

L’hallux valgus est une déformation fréquente du pied qui touche préférentiellement les femmes. L’hallux est le nom scientifique du gros orteil et le valgus désigne le sens de la déformation.

D’où ça vient ?

Il semble exister un  caractère génétique puisqu’il existe des formes familiales. Le port de chaussure serrée à talon haut a longtemps été considéré comme responsable des déformations. Cependant à l’heure actuelle aucune étude scientifique n’a pu formellement démontrer cette hypothèse.

L’origine exacte de l’hallux valgus est aujourd’hui encore indéterminé, ce qui explique qu’il n‘existe pas de moyen préventif véritablement efficace.

Qu’est ce que c’est ?

L’hallux valgus est une déformation du gros orteil. Cette déformation apparaît progressivement et a une tendance à l’aggravation progressive. Le terme hallux désigne le gros orteil (comme le pouce à la main), le valgus caractérise la direction de la déformation (vers les petits orteils).

Deux os sont impliqués, le premier métatarsien et la première phalange de l’hallux (gros orteil). Dans l’hallux valgus, le premier métatarsien s’écarte des autres métatarsiens et l’orteil se déplace vers les autres orteils.

Qu’est ce qui fait mal ?

1 La bosse ou oignon

Son nom scientifique est  la pseudo-exostose. Une exostose est une excroissance osseuse, on parle de pseudo-exostose car la bosse de l’hallux valgus n’est en fait que la saillie de la tête « normale » du métatarsien, il n’y a pas d’os en trop . Cette bosse ou oignon entraîne une gêne au chaussage par frottement contre la chaussure. Il peut alors apparaître une rougeur, un durillon voire une bursite.

2 Conflit entre le premier orteil et les autres orteils

Le conflit entre le premier et le deuxième orteil peut entrainer un cor (œil de perdrix) sur le deuxième orteil par frottement. Il peut également faciliter la survenue d’une griffe de ce deuxième orteil, une déviation progressive de tous les orteils vers le bord externe du pied et à l’extrême le deuxième orteil peut passer au dessus du premier. Ce sont alors les petits orteils déformés qui entrainent une gêne au chaussage.

3 L’insuffisance d’appui

L’hallux valgus entraine un dysfonctionnement du gros orteil qui perd son rôle de propulsion et ne prend plus suffisamment en charge le poids du corps. Cela entraine une surcharge des  rayons latéraux (des petits orteils et des métatarsiens correspondants). Cela facilite la survenue de pathologies des orteils et des métatarsiens adjacents, comme les métatarsalgies (douleur sous le pied) et le névrome de Morton (voire chapitre consacré).

Que peut-on faire ?

Le traitement médical

Aucune solution médicale ne permet une correction de la déformation. Elles permettent par contre de diminuer les douleurs ressenties.

1 La modification des habitudes de chaussage est essentielle. Il est conseillé dès que les symptômes douloureux surviennent de privilégier les chaussures larges, souples et sans talon pour limiter les frottements entre la bosse et les chaussures.

2 Les pansements de protection peuvent être proposés. Ils sont utiles pour protéger temporairement la peau en regard des zones de frottement. Ces pansements s’obtiennent librement en pharmacie sans prescription médicale.

3 Les semelles orthopédiques. Elles permettent de modifier les appuis et donc de soulager les douleurs plantaires.

Quand opérer ?

Il existe deux règles d’or :

-Ne pas opérer à titre préventif (c’est à dire avant qu’il n’existe de gêne)

-Ne pas opérer pour des raisons esthétiques

Les indications chirurgicales dans l’hallux  valgus sont donc réservées aux patients qui présentent une gêne au chaussage ou une décompensation des orteils latéraux lié à l’hallux valgus.

En quoi consiste l’intervention ?

Il existe plusieurs techniques chirurgicales (voire chapitre dédié). Le choix de la technique employée dépend de chaque cas particulier. C’est lors de la consultation que le chirurgien décidera de la technique la plus adaptée à chaque personne.

Quel que soit la technique choisie,  traitement chirurgical  fait appel à des ostéotomies. Lors d’une ostéotomie l’os est coupé puis déplacé afin de corriger la déformation, on peut alors fixer ou non (selon les techniques) cette correction par des vis. Plusieurs ostéotomies sont souvent nécessaires (sur le premier métatarsien, la première phalange ou sur les métatarsiens adjacents).

Hallux rigidus

L’hallux rigidus désigne l’arthrose du gros orteil.

Qu’est ce que c’est ?

L’hallux rigidus est l’usure progressive du cartilage de l’articulation métatarso-phalangienne. Le terme hallux désigne simplement le gros orteil (comme le pouce à la main) , le terme rigidus est lié au fait que dans cette maladie  l’orteil s’enraidit progressivement jusqu’à se bloquer complètement.

Il ne faut pas confondre l’hallux rigidus avec l’hallux valgus (chapitre dédié)

Pourquoi ca fait mal ?

L’hallux rigidus va avoir trois conséquences.

1 Les ostéophytes

L’arthrose va entraîner la formation d’os (ostéophytes) sur les deux versants de l’articulation. Ces ostéophytes peuvent devenir très volumineux et provoquer une gêne au chaussage. La douleur est alors liée au frottement de cette bosse contre la chaussure avec apparition d’une inflammation locale ou d’un durillon.

2 Douleur articulaire

La disparition du cartilage de l’articulation provoque des douleurs lors de la mobilisation de l’articulation. Les douleurs sont alors présentes lors de la marche et lors des mouvements extrêmes (accroupissement)

3 L’enraidissement

La perte des mobilités est l’évolution naturelle de l’hallux rigidus. Elle n’entraîne pas de boiterie ou de modification de la démarche.

Que peut- on faire ?

Il faut toujours privilégier les solutions médicales avant d’envisager une intervention chirurgicale.

Il est conseillé d’adapter son chaussage en privilégiant le chaussage large, souple et sans talon.

Si les douleurs articulaires sont au premier plan, il peut parfois être proposer la réalisation d’une infiltration.

Quand opérer ?

Les indications chirurgicales sont posées après échec du traitement médical.

En quoi consiste l’intervention ?

1.La résection d’os ou cheïlectomie

Si la gêne au chaussage est prédominante, il peut être proposé une intervention appelée cheilotecmie qui consiste à retirer les ostéophytes pour diminuer la gêne au chaussage. Cette intervention n’aura pas d’effet sur l’arthrose qui pourra continuer à évoluer.

2.Le blocage de l’articulation ou arthrodèse

Si les douleurs sont au premier plan. Il sera proposé la réalisation d’une arthrodèse. Cette intervention consiste en l’ablation complète de l’articulation douloureuse et en la fusion du premier métatarsien et de la première phalange. Les mobilités sont alors complètement supprimées. La suppression de cette articulation est très bien toléré et il est rare d’observer une boiterie secondaire à l’intervention. Pour l’heure il n’existe pas de prothèse de cette articulation ayant fait la preuve de son efficacité à moyen et long terme.

Syndrome de Morton

Qu’est ce que c’est ?

Le syndrome de Morton est une souffrance du nerf inter-digito-plantaire, c’est à dire du nerf qui chemine entre deux métatarsiens.

Il se forme progressivement une boule de fibrose autour du nerf, c’est le névrome.

Qu’est ce que l’on ressent ?

Le signe principal est une douleur ressentie dans les orteils et entre les métatarsiens.

La douleur survient au départ lors des marches prolongées et lors de port de chaussure serrée ou à talon. Il est alors nécessaire de se déchausser pour soulager la douleur. Plus tard la douleur peut survenir pour de courte distance et quel que soit le chaussage.

Quel en est l’origine ?

Le syndrome de Morton est lié à une souffrance des nerfs interdigito-plantaires. Ces nerfs ont pour rôle l’innervation sensitive de la pulpe des orteils (c’est à dire les sensations de toucher, de douleur, de brûlure,…).

Ils cheminent entre les métatarsiens. Les causes exactes de la survenue de cette pathologie ne sont pas bien connues. Deux hypothèses existent :

La cause compressive :

Dans cette hypothèse, le nerf inter-digito-plantaire se retrouve « coincé » entre les têtes métatarsiennes des métatarsiens adjacents et le ligament qui les relient : le ligament inter-métatarsiens. Les frottements répétées de ce nerf dans ce tunnel étroit entrainerait d’abord une inflammation puis une fibrose du nerf aboutissant au névrome.

La cause statique :

Dans cette hypothèse c’est l’hyper appui des métatarsiens centraux qui est à l’origine du névrome de Morton. Cette hyper appui peut être responsable d’autres pathologies des métatarsiens centraux comme les métatarsalgies statiques, les durillons plantaires, les orteils en griffe et les ruptures de plaque plantaire (voir chapitre spécifique sur les métatarsalgies).

Quel est le traitement ?

Le traitement est avant tout médical.

Il faut modifier son chaussage et éliminer les chaussures serrées pour éviter la compression de l’avant pied et limiter le port de talon qui augmente l’hyper appui, des métatarsiens centraux.

On proposera le port de semelles orthopédiques qui permettront de limiter les hyper appuis des métatarsiens centraux. Il s’agit donc d’un traitement causal.

En complément, il peut être proposé la réalisation d’une infiltration par un rhumatologue ou un radiologue sous échographie

En cas d’échec, il pourra être proposé la réalisation d’un traitement chirurgical. Celui-ci consiste en la réalisation d’une neurectomie, c’est à dire la résection du névrome et du nerf inter-digito-plantaire concerné. Cela aura pour conséquence la perte de la sensibilté du territoire de ce nerf. Il s’agit de la sensibilité plantaire des demis orteils adjacents au nerf.

Cependant en cas d’association avec une autre cause de métatarsalgie (voire chapitre dédié), le traitement spécifique de cette lésion pourra avoir un effet bénéfique sur le névrome et la neurectomie ne sera alors peut être pas nécessaire.

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